1. |
Allume la bougie
03:30
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ALLUME LA BOUGIE
Allume la bougie,
S’il te plait ne parle pas.
Ouvre la fenêtre,
Laisse entrer l’été.
Dans la chambre du fond,
La guerre à la télé.
Aucune leçon apprise
Malgré les siècles passés, les siècles passés.
J’ai besoin de quelqu’un.
Je m’endors, je rêve,
Dessine les deux seins
Du monde, du monde.
De rouge violet, et de sang
Comme une boule de chewing-gum
Que l’on jette au vent,
De rouge violet et de sang.
Aucune leçon apprise
Malgré les siècles passés, les siècles passés,
La guerre à la télé,
Ouvre la fenêtre et laisse entrer l’été
Laisse entrer l’été.
Allume la bougie,
S’il te plait, ne parle pas.
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2. |
La preuve du contraire
03:28
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LA PREUVE DU CONTRAIRE
Une danse de salon,
Un état second,
Le chêne de St Louis
Comme seul compagnon.
Cette folle escapade,
Hiver se dessinant,
Ce qui nous rend malades,
Les ruines les sentiments.
Aucune consolation,
Ne guérit l’affection,
Aucun péché de chair,
Ne nous aide à chercher.
Ne nous aide à chercher,
Ne nous aide à chercher.
Et mordre la poussière,
Comme Orphée aux enfers,
On la trouve on la perd,
Comme on coupe la lumière.
C’est la preuve du contraire,
La preuve du contraire,
C’est la preuve du contraire.
Un morceau d’innocence
Vous ouvre au paradis,
Un oiseau dans le temple
Et le ciel irradie.
Enfant pâle et sauvage,
Ta langue est un latin,
La vie tourne les pages,
Le masque du destin.
Aucune consolation,
Ne guérit l’affection,
Aucun péché de chair,
Ne nous aide à chercher.
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3. |
Le cri du loup
04:24
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LE CRI DU LOUP
Du fond des vastes champs,
Nuages de coton blanc.
Les doigts agiles ramassent
Et encaissent les coups
Du maître qui, de son fouet,
Rougit la peau noire lacérée,
La serrer, dans ses doigts,
La rage fait peur.
La serrer, dans ses doigts,
La sentir dans son cœur.
Lacéré, dans tes doigts,
Esclave chante tes pleurs.
Homme de pierre et voix de velours.
Des profondeurs primitives,
Surgit alors le cri du loup, le cri du loup.
Du fond des vastes champs,
Nuages de coton blanc.
Homme de pierre et voix de velours.
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4. |
La peur d'oublier
03:52
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LA PEUR D’OUBLIER
C’est s’accrocher aux branches
Du temps qui se déhanche,
C’est dire c’est formidable
Où s’épanche le diable.
C’est la mémoire souillée,
Et les mots soulignés
C’est la peur d’oublier, c’est la peur d’oublier.
C’est la vérité nue,
La beauté contenue,
Ce qui passe à la trappe
Quand la vie nous échappe.
C’est les petits souliers,
Et les mots soulignés,
C’est la peur d’oublier,
C’est d’être indifférent.
Avoir froid dans le sang,
C’est rater l’étincelle
Qui nous croise au réveil, qui nous croise au réveil.
C’est s’accrocher aux branches
Du temps qui se déhanche,
C’est dire c’est formidable
Où s’épanche le diable.
C’est la mémoire souillée,
Et les mots soulignés
C’est la peur d’oublier, c’est la peur d’oublier.
C’est la vérité nue,
La beauté contenue,
Ce qui passe à la trappe
Quand la vie nous échappe.
C’est les petits souliers,
Et les mots soulignés,
C’est la peur d’oublier,
C’est d’être indifférent.
Avoir froid dans le sang,
C’est rater l’étincelle
Qui nous croise au réveil, qui nous croise au réveil.
Ce sont les yeux mouillés,
Et les mots soulignés,
C’est la peur d’oublier, c’est la peur d’oublier.
Ce sont les yeux mouillés,
Et les mots soulignés,
C’est la peur d’oublier.
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5. |
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CES MOTS QUE JE VOUDRAIS TE DIRE
Ces mots que je voudrais te dire
Ont la couleur de l’habitude,
Je les connais comme on respire,
Comme on se saoule d’altitude.
Il n’est plus rien qui m’interdise
De t’offrir la clé de mes rêves ;
Aimer comme on quitte chemise
Et montrer un cœur qui s’apaise.
Ces mots que je voudrais te dire
Pèsent en moi depuis trop longtemps,
Quand le poison vire élixir
Il est l’heure que tu les entendes.
J’avais gardé comme un secret
Ce qu’il est temps de dévoiler,
Je m’étais montré si discret
Que tu n’as rien pu déceler.
Le temps est venu, implacable,
De sortir de mon quant-à-soi,
Les sentiments inoubliables,
Je ne peux les garder pour moi.
Je veux te parler ma chérie
De ces instants d’apesanteur,
Et de mon cœur endolori
Quand tu m’enivrais de chaleur
Quand tu m’enivrais de chaleur.
Ces mots que je voudrais te dire
Ont la couleur de l’habitude,
Je les connais comme on respire,
Comme on se saoule d’altitude.
Il n’est plus rien qui m’interdise
De t’offrir la clé de mes rêves ;
Aimer comme on quitte chemise
Et montrer un coeur ,qui s’apaise
Un cœur , qui s’apaise.
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6. |
Je n'irai pas demain
05:05
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JE N’IRAI PAS DEMAIN
Pour le sacrifice que demandent nos ventres
Tandis que le sang coule comme devrait couler l’encre,
Pour agir comme si plus rien ne nous perturbait
Comme un bambin ne voit que la blancheur du lait,
Pour que plus rien au grand jamais ne nous effraie,
Je n’irai pas demain.
Pour la fierté contre l’orgueil ou le contraire,
Pour que vive en nous le sentiment de bien faire,
Pour toute la chaleur que nous offre l’amour,
Pour que tous les enfants jouent encore dans la cour,
Pour que l’ardeur à vivre nous conduise toujours,
Je n’irai pas demain.
Pour écouter les autres, entendre la clameur,
Se tourner hors de soi, comprendre ses erreurs,
Sentir le vent du nord nous mordre le visage
Lorsque la portière encadre le paysage,
Pour se sentir plus fort dans les travers de l’âge,
Je n’irai pas demain.
Pour connaître nos cœurs et par delà les flammes,
Pour ne plus prendre peur de la beauté des femmes,
Pour ne plus rater aucun voilier en partance,
Pour suivre nos idées sur le fleuve existence
Et vivre simplement de plus ou moins d’aisance,
Je n’irai pas demain.
Pour ne pas échapper à la marche du monde,
Pour qu’harmonie revienne en sa grâce féconde,
Pour humer la fleur avant qu’elle ne soit flétrie,
Pour éveiller en nous l’indocile assoupi
Et pouvoir dire enfin ce grand oui à la vie,
Je n’irai pas demain.
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7. |
Pour un poème
03:28
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POUR UN POÈME
Je veux ranger mes certitudes
Au grenier avec les vieux pulls,
Je veux balayer devant moi
Pour préparer le crépuscule,
Pour accueillir ma douce lune
Avant qu’elle ne passe les toits.
Je veux respirer sans attendre,
Et larmoyer sans me faire prendre
Dans le grand filet de la vie.
Je veux savourer l’herbe tendre,
Me laisser dévaler la pente
Sans m’accrocher aux draps du lit.
Je veux faire partie d’un voyage
Où des passagers d’un autre âge
Me diront l’or du temps passé.
Je veux arriver à la nage
A la lisière de paysages
Que je n’aurais imaginés.
Je veux pour ne pas disparaître
Même si parfois le temps s’arrête,
Je veux parfaire mes illusions.
Je veux plonger ma silhouette
Dans ce miroir aux alouettes
Où vont les bulles de savon.
Je donnerais vie pour un poème,
Une missive à ceux que j’aime,
Chercher des minerais de mots,
Faire le voyage de la peine
Et comme on ramène luzerne
Trouver ce qu’il y a de plus beau.
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8. |
Bloc-notes
04:14
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BLOC-NOTES
Un rire nocturne,
Aux yeux de phosphore,
Dont l’ombre indolore
Rappelle un démiurge.
La nuit une idée,
A l’aube aux prémices
L’encre d’une esquisse
Dans sa nudité.
Tout nous est donné,
Nous sommes aveugles,
Rentrant dans les meubles,
Pour nous y cacher.
Au rose églantier,
La perle des sphères,
Toujours on préfère
L’entrée d’un sentier.
Tout nous est donné,
Nous sommes aveugles,
Rentrant dans les meubles,
Pour nous y cacher.
Un rire nocturne,
Aux yeux de phosphore,
La nuit une idée
Dans sa nudité.
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9. |
Les plages longues
03:17
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LES PLAGES LONGUES
Une saison seule au monde
Où domine la pénombre,
Un hiver, quelques secondes.
Peut-être un jour oubliera-t-on
La beauté du pays
Et de ses plages longues,
Volontaires, imaginaires,
Les chevaux tirent sur la longe.
La mer vient lécher les rochers,
Déjà les jours qui s’allongent,
La brume endort même les clochers,
Le sable pour plancher,
Le paysage,
Un accident.
Peut-être un jour oubliera-t-on
La beauté du pays
Et de ses plages longues.
Volontaires, imaginaires,
Tous les chevaux sont partis,
Et sur la côte légendaire
Aux mille souvenirs meurtris,
Le vent se fâche,
Et sa colère soulèvera la mer,
Brisant les bateaux s’il le faut
S’il le faut.
Peut-être un jour oubliera-t-on
La beauté du pays
Et de ses plages longues,
Et de ses plages longues.
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10. |
Les mots et les pierres
03:53
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LES MOTS ET LES PIERRES
Les mots sont durs comme la pierre
La pierre devient sable,
Sable du désert ou désert de sable,
Les mots sont comme des frères,
Qui de la colère
Qui du désert
Quand tu te perds.
J’écris cet hiver les mots, qui rendront sage
Auront suivi les rivières sauront tourner la page,
Les mots sont comme des pierres,
Qui de la colère
Qui du désert
Peux-tu te taire ?
J’écris les mots que tu liras demain pour laisser, comme hier
Traîner mon stylo à portée de main écoute , ma prière
Les mots sont comme des frères,
Qui de la colère
Qui du désert
Je te laisse faire.
La pierre devient sable sable du désert,
Tes mots sont durs comme la pierre
Durs comme la pierre
Mais la pierre devient sable
Sable du désert oh du désert
Désert de pierres,
Qui de la colère
Qui du désert
Désert de pierres.
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11. |
Aurore
03:01
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12. |
Le vol de l'aigle
02:30
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LE VOL DE L’AIGLE
A tes hanches
Un jardin suspendu,
A mon dos
Les lames du parquet sont tordues.
J’ai froid soudain
Dans ces couleurs inconnues.
La chair de dinde,
Les troubles dans la vue,
Un air de dingue
Dans ce miroir où tu es nue,
Dans ces couleurs, inconnues.
Le vol de l’aigle me ramène à la raison,
Le vol de l’aigle traverse le plafond,
L’ergot du seigle me parle et me répond,
Le vol de l’aigle et le message du faucon.
J’ai suivi
La voie éraillée,
De part et d’autre
Des avions s’écrasent
Dans le cendrier, dans le cendrier.
J’ai suivi
Ta voix éraillée,
Le verbe l’emphase,
Les mots les phrases
Dessinent des incidents
De papier froissé, de papier froissé.
Le vol de l’aigle me ramène à la raison,
Le vol de l’aigle traverse le plafond,
L’ergot du seigle me parle et me répond,
Le vol de l’aigle et le message du faucon.
A tes hanches
Un jardin suspendu,
A mon dos
Les lames du parquet se sont tordues
Se sont, tordues.
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13. |
Un jour je partirai
03:37
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UN JOUR JE PARTIRAI
Un jour je partirai dans une aube légère
Serai rasé de frais, oublierai mes affaires
Un jour je partirai et tu auras beau faire
Sans affaire je prendrai ce train qui t’exaspère.
Un jour je m’en irai m’en sentirai la force
Connaîtrai le secret détiendrai l’antidote
Un jour je m’en irai un matin comme un autre
Poinçonn’rai mon ticket d’un geste désinvolte.
Un jour, tu sais bien mon amour
Qu’un jour,
Je partirai, je partirai.
Mais un jour je finirai ce que j’ai commencé
Ce dont je te parlais non tu n’as pas écouté
Un jour je finirai oui j’ai déjà commencé
Je finirai ton portrait pour ne pas l’emporter.
Un jour je partirai dans une aube légère
Serai rasé de frais, oublierai mes affaires
Un jour je partirai et tu auras beau faire
Sans affaire je prendrai ce train qui t’exaspère.
Un jour, tu sais bien mon amour
Qu’un jour,
Je partirai, je partirai.
Mais un jour je finirai ce que j’ai commencé
Ce dont je te parlais non tu n’as pas écouté
Un jour je finirai oui j’ai déjà commencé
Je finirai ton portrait pour ne pas l’emporter.
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SIGNAC France
FRED SIGNAC
Auteur Compositeur Interprète.
Chanson française folk rock,poésie
électrique.
Début sous le pseudo Dimanche Désuet en 1995.
Fred Signac apparaît en 2000.
Sept albums auto-produits seront publiés jusqu'à aujourd'hui.
Plus d'infos via un message personnel sur ma page Facebook.
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